Gestion économique des instituts religieux : une voix unanime pour le changement  

07/07/2025

Publication des résultats de la rencontre USG-UISG : une forte demande émerge pour créer un espace institutionnel de dialogue entre économes généraux, accompagnée d'une formation renforcée et d'actions communes

Une demande claire et partagée en faveur d'une collaboration accrue, d'une meilleure formation et d'actions conjointes : tel est le principal message issu de la rencontre « Une "bonne" gestion économique d'un Institut religieux aujourd'hui », tenue à Rome le 19 février 2025, organisée par l'Union des Supérieurs Généraux (USG) et l'Union Internationale des Supérieures Générales (UISG).

L'événement a rassemblé un large public : plus de 450 supérieurs et supérieures généraux, ainsi qu'économes généraux, réunis à la fois en présentiel, au siège de l'UISG, et en ligne.

À la suite de la présentation d'une enquête par échantillon analysée par le Dr Alessandro Pellizzari, les participants ont été répartis en 44 groupes de travail avec une mission précise : identifier une ou deux actions économiques et de gestion prioritaires à mettre en œuvre au niveau intercongrégationnel.

Les résultats de ce travail collectif, présentés en vidéo par le Dr Pellizzari, tracent une feuille de route claire pour l'avenir de la gestion économique dans les instituts religieux.

Les Quatre Priorités Mises en Évidence lors de la Rencontre

De l'analyse des réponses des 44 groupes de travail, quatre grandes priorités ont émergé :

1. Création d'un Espace Institutionnel de Dialogue (70 %) :
La demande la plus forte, exprimée par 31 groupes sur 44 (soit 70 %), est la création d'un « espace institutionnel officiel de dialogue permanent et opérationnel entre les économes généraux ». Il est significatif de noter que la grande majorité de ces groupes (81 %) souhaite que cette instance soit créée au sein de l'association conjointe USG-UISG.

2. Formation Périodique pour les Économes (41 %) :
En deuxième position, avec 41 % des préférences (18 groupes), figure le besoin d'organiser des « rencontres et sessions de formation périodiques » spécifiquement destinées aux économes généraux. Il a aussi été souligné que 50 % de ces groupes ont explicitement demandé d'inclure également les laïcs collaborateurs dans les services d'économat général.

3. Action Conjointe vis-à-vis des Acteurs Externes (20 %) :
Le 20 % des groupes (9 sur 44) ont indiqué comme priorité une « action conjointe intercongrégationnelle à l'égard de l'État, des fournisseurs, des banques, des fonds d'investissement, etc. ». Cette demande reflète la volonté de se présenter comme un front uni pour renforcer la capacité de négociation et la représentativité.

4. Implication du Dicastère pour la Vie Consacrée (9 %) :
Enfin, 9 % des participants (4 groupes) ont demandé un « renforcement de l'implication du Dicastère pour les Instituts de Vie Consacrée et les Sociétés de Vie Apostolique (DIVCSVA) » afin de favoriser le dialogue et la formation au niveau des économats généraux.

Prochaines Étapes

Comme l'a souligné le Dr Pellizzari, ces demandes ont déjà été transmises aux responsables de l'USG et de l'UISG pour en évaluer la faisabilité et définir les modalités de mise en œuvre. De leur côté, les deux Unions se sont engagées à prendre en charge ces propositions et à œuvrer à la création des espaces de dialogue et de formation demandés.

Les résultats de la rencontre du 19 février ne constituent pas seulement une analyse, mais un véritable mandat confié par les congrégations à leurs organes de représentation, marquant une étape importante vers une gestion économique de plus en plus collaborative, compétente et transparente.

Cookie Policy  /  Privacy Policy